« Comme si de nous deux, il n’y avait que moi pour y croire »
Au début, ce « pourquoi du comment », m’a fait froid dans le dos.
Et mes mots ne sortaient pas très droits.
Moi à qui d’habitude, on ne demande jamais rien. Voilà que cet être que je pensais insensible, se révèle la personne la plus douce que je connaisse.
Et ces mots là je ne les oublierais pas.
« Dans tes yeux, encore hier, j’ai aperçue de la tendresse. Fertile mais fidèle.
Dans ton odeur tout les jours je sent de l’amour.
Mais quand je regarde autour de toi : personne.Et cela, tu le comprends, ne concorde absolument pas.
Alors dis moi si je ne me trompe pas…Ces sensations, qui me font mal, mais que je désire tellement ne pas perdre ; c’est parce que je suis gravement atteints ?
Serai-ce possible que moi ; homme sans vertu j’aime cette femme admirable ; que moi prince sans fortune je puisse rêver de cette princesse aux milles beautés ?
De temps en temps, je me rassure en me disant que peut être cet être si doux, pourrait cacher quelques sentiments pour mon pauvre personnage…
Mais quand la cloche sonne et que je me sort or de ce déluge de tourments ; mes yeux se posent sur ton visage si perfectionner.
Mais aucun signe de ta part, aucun regard et tu sors de la classe, de ton pas si souple et rythmé, sans même avoir prononcée un petit mot à mon égard.
Tu vois ce « je t’aime » sous-entendu ; il faut du courage pour l’arracher aux autres.
Comme si de nous deux, il n’y avait que moi pour y croire. »
Alors après ça comment vouliez vous que je retienne mes larmes ?
Je me sentais coupable d’avoir fais souffrir quelqu’un, mais aussi d’avoir été le centre d’intérêt d’une personne, pour la première fois.
Puis je me suis senti ingrate et égocentrique, en voyant que j’ignorait les gens comme je pensait qu’ils le faisaient pour moi.
Je n’ai su que murmurer en hoquetant « je m’excuse, j’était aveugle…et je…je ne pensait qu’à moi… »
Mais au royaume des hommes les mots ne suffisent pas pour soigner les plaies.
Le "je" désigne une personne imaginée...